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Wise Coastal Practices for Sustainable Human Development Forum

The Spratlys as a zone of peace: the transboundary biosphere reserve concept at work. (+Fr) (+Sp)

Posted By: Miguel Fortes
Date: Friday, 1 March 2002, at 4:07 p.m.

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(Le texte français se trouve en dessous du texte anglais)
(El texto español se encuentra debajo del texto francés)

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Southeast Asia has to face many challenges to sustain economic growth. The dispute over the Spratly Islands in the South China Sea presents a particular obstacle to realizing the goal of peace and stability in the region. Several governments: China, Philippines, Malaysia, Viet Nam, and Brunei Darussalam, claim all or some of the tiny Spratly islets and their surrounding maritime area. The seabed around this group of islands and reefs is thought by some to contain oil and gas, and the islets are of strategic significance for sea-lane defence, interdiction, and surveillance for both major and minor powers. What makes these disputes particularly sensitive and dangerous is that they are perceived by both internal and external politicians as challenges to the integrity of the nation-states and to the strength and effectiveness of their governments. In addition to the claimants, the disputes could involve the navigational and economic interests of the United States and Japan, and thus have become one of the main security problems affecting the entire region. The importance of the sea-lanes through the South China Sea will only increase over time.

While a number of initiatives have been proposed and undertaken, these and other alternatives present great practical challenges. Bilateral negotiations might resolve some conflicting claims but would leave or create others, and would be costly, inefficient, and impractical. Institutionalized dialogue would provide structure and stability for discussions but would not in itself result in an enduring solution. Confidence-building measures could help move the situation forward, but are also not sufficient as solutions. Single-purpose regimes have been suggested and these include: creating a marine park; establishing a South China Sea Institute for Marine Resources Management; conducting a joint survey and assessment of the mineral and hydrocarbon potential; and cooperatively implementing maritime safety and surveillance measures. The Antarctic Treaty System and the Svalbard Treaty are useful as models but they have setbacks, which pose a barrier for their effective application in resolving the case of the Spratlys.

The features of an approach necessary to significantly reduce the tension currently rife in the region, stem from the principle of the ‘benefits of the commons’. Such an approach should be guided by Southeast Asia’s varied culture and a unique set of philosophies that underlie negotiations in the region: recognition of maritime claims; use of regional mechanisms; avoidance of the use of force; equity, fairness, and cooperation; and environmental precaution and responsibility.

A Transboundary Biosphere Reserve is proposed as an approach to reduce the tension over the Spratlys. As borders between the states are political and not ecological, ecosystems often cross boundaries and may be subject to different, even conflicting, management and use practices. The features of a Transboundary Biosphere Reserve include: favoring cooperation and joint management; creating a regional management body mandated to protect and manage the common resources; recognizing the effort at the international level; and instituting the political will for claimants to cooperate and commit in order to meet the common regional need.

Transbounday Biosphere Reserves provide a tool for a common resource management regime. The potential of such an initiative can be seen in the recent (January 2001) cooperation between Japan and Russia in the conservation of the natural resources of the four disputed islands of Kunashir, Iturup, Shikotan, and Habomai. The two countries arrived at a joint resolution giving impetus to the conservation of the islands as being in the best interest of Japan, Russia and the rest of the world.

In the region, cooperation appears to be more easily achieved in relation to joint exploitation of shared natural resources than in cases of disputed offshore territory. The policy implications of the above proposal should thus assign optimum importance to economic and other benefits resulting from cooperation.

Since each claimant country’s position is weak under International Law, a shared management approach based on the Spratlys as a Transboundary Biosphere Reserve is proposed here. Other alternatives are risky, costly, and impractical.

Miguel D. Fortes,
Marine Science Institute CS,
University of the Philippines.

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UNE ZONE DE PAIX DANS LES ILES SPRATLYS: LE CONCEPT DE RESERVE DE BIOSPHERE TRANSFRONTALIERE A L'ŒUVRE.

L'Asie du sud-est doit faire face à de nombreux défis afin de soutenir la croissance économique. La querelle autour des îles Spratly en Mer de Chine du sud est un obstacle plus particulier à l'installation de la paix et de la stabilité dans la région. Plusieurs gouvernements, à savoir la Chine, les Philippines, la Malaisie, le Vietnam et Brunei Darussalam revendiquent l'ensemble ou une partie des petits îlots des Spratly et leurs espaces maritimes alentour. Les fonds marins autour de cet archipel et de ces récifs abriteraient selon certains du pétrole et du gaz, et les îlots ont une importance stratégique en terme de protection des corridors maritimes, d'interdiction et de surveillance pour les grandes et petites puissances. Ces querelles sont d'autant plus sensibles et dangereuses qu'elles représentent pour les hommes politiques locaux et extérieurs à la zone un défi à l'intégrité des Etats-nations et à la force et l'efficacité de leurs gouvernements. Aux revendications de ces prétendants pourraient aussi s'ajouter celles des Etats-Unis et du Japon en terme de navigation et d'intérêts économiques, de sorte que ces querelles sont ainsi l'un des principaux problèmes de sécurité touchant l'ensemble de la région. L'importance des corridors maritimes passant par la Mer de Chine du sud ne va aller qu'en s'accroissant dans le futur.

Bien qu'un nombre d'initiatives aient été proposées et menées, elles posent, ainsi que d'autres alternatives, des défis pratiques de taille. Des négociations bilatérales pourraient éventuellement résoudre certaines revendications conflictuelles mais ignoreraient ou créeraient d'autres, elles seraient coûteuses, inefficaces et peu réalistes. Un dialogue par voie institutionnelle apporterait une structure et une stabilité aux discussions mais ne résulterait pas forcément en une solution stable. Des mesures pour instiguer la confiance pourraient aider à faire avancer la situation, mais ne représentent pas des solutions suffisantes. Des régimes (de gestion) à but unique ont été suggérés, entre autres la création d'un parc marin, la création d'un Institut pour la gestion des ressources marines en Mer de Chine du sud, la réalisation d'une campagne et d'une évaluation collective du potentiel en minéraux et en hydrocarbures, et la mise en œuvre en coopération de mesures de sécurité et de surveillance maritimes. Les systèmes tels que le Traité de l'Antarctique ou le Traité de Svalbard sont des modèles utiles mais ils présentent des contraintes qui s'opposent à leur application efficace dans la résolution du cas des Spratly.

Une approche nécessaire afin de réduire de manière significative la tension actuellement généralisée dans la région repose sur le principe du "bénéfice des communs". Une telle approche devrait être guidée par la culture plurielle de l'Asie du sud-est et son ensemble unique de philosophies qui sont à la base des négociations dans la régions : reconnaissance des revendications maritimes, recours à des mécanismes régionaux, non recours à l'utilisation de la force, équité, impartialité et coopération, précaution et responsabilité environnementale.

Une réserve de Biosphère transfrontalière est proposée comme approche afin de réduire les tensions autour des Spratly. Puisque les frontières entre Etats sont politiques et non écologiques, les écosystèmes traversent souvent les frontières et peuvent alors dépendre de pratiques de gestion et d'usage différents, voire contradictoires. Les caractéristiques d'une Réserve de la Biosphère transfrontalière comprennent: plus d'importance donnée à la coopération et à l'aménagement commun; création d'un groupe régional de gestion mandaté pour la protection et la gestion des ressources communes ; reconnaissance de l'initiative au niveau international ; et engagement politique des prétendants à coopérer et à répondre aux besoins régionaux communs.

Les Réserves de Biosphère transfrontalières sont un outil de gestion de ressources communes. La récente coopération (janvier 2001) entre le Japon et la Russie en matière de conservation de ressources naturelles dans le cas des quatre îles contestées de Kunashir, Iturup, Shikotan et Habomai, montre le potentiel d'une telle démarche. Les deux pays sont parvenus à une résolution commune soutenant la conservation des îles pour le plus grand intérêt du Japon, de la Russie et du reste du monde.

Dans la région, la coopération semble plus facilement réalisée dans le cas de l'exploitation conjointe des ressources naturelles qu'en matière de territoires offshore contestés. Les implications des politiques d'une telle proposition devraient donner une importance optimale aux bénéfices économiques et autres émanant de la coopération.

Puisque chaque pays prétendant se trouve dans une position de faiblesse vis à vis du droit international, on propose donc une approche de gestion partagée reposant sur les Spratly comme Réserve de Biosphère transfrontalière. Les autres alternatives sont risquées, coûteuses et peu réalistes.

Miguel D. Fortes,
Institut des sciences marines, CS,
Université des Philippines.

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LAS ISLAS SPRATLY COMO ZONA DE PAZ: LA APLICACIÓN DEL CONCEPTO DE UNA RESERVA DE BIOSFERA TRANSFRONTERIZA

El sudeste de Asia ha debido enfrentar muchos desafíos para mantener su crecimiento económico. La disputa por la Islas Spratly en el Mar del Sud de China representa un obstáculo particular al objetivo de obtener paz y estabilidad en la región. Varios gobiernos, incluyendo China, las Filipinas, Malasia, Vietnam y Brunei-Darussalam, reclaman todo o parte del las pequeñas Islas Spratly y el territorio marino circundante. Se cree que el lecho marino y los arrecifes alrededor de las islas contiene petróleo y gas natural. Aún más, las islas son de especial significación para estrategias de defensa, prohibición de circulación y vigilancia de rutas marítimas de grandes y pequeñas potencias. Lo que hace las disputas particularmente sensibles y peligrosas es que las instancias políticas internas y externas las perciben como desafíos a la integridad de naciones-estado y a la fuerza y eficacidad de sus gobiernos. Además de los pretendientes al territorio, las disputas podrían involucrar también a los Estados Unidos de Norteamérica y al Japón en cuanto a sus intereses económicos y de navegación, pudiendo convertirse así en un problema securitario que podría llegar a afectar la región entera. La importancia de las rutas marítimas en el Mar del Sud de China incrementaría con el tiempo.

Mientras que una serie de iniciativas han sido propuestas y encaminadas, estas y otras alternativas presentan grandes retos de carácter práctico. Las negociaciones bilaterales podrían llegar a resolver algunas de las reinvidicaciones conflictivas , descuidando otras o generando al mismo tiempo nuevas, resultando en operaciones costosas, ineficaces y nada prácticas. El diálogo institucionalizado podría llegar a suministrar estructura y estabilidad para las discusiones, pero de por sí no podrían resultar en una solución duradera. Las medidas conducentes a generar confianza llegarían a estimular el avance del proceso, pero de por sí no representarían soluciones. Se han sugerido alternativas singulares, como por ejemplo: la creación de un parque marino; la creación de un Instituto para el Manejo de Recursos Marinos en el Mar del Sud de China; llevar a cabo una prospección y evaluación conjunta del potencial minero y petrolero; y la cooperación para la puesta en marcha de medidas de seguridad y vigilancia marítimas. El Tratado del Sistema Antártico y el Tratado Svalbard resultan ser útiles como modelos pero tienen sus inconvenientes, lo cual entorpece su aplicación efectiva para resolver el caso de las Islas Spratly.

Las características de un enfoque necesario para reducir significativamente la tensión que cunde en la región, podría surgir del principio del beneficio de un territorio (o espacio) común. Tal enfoque respondería a la diversidad cultural del Sudeste Asiático y a un conjunto único de ideas que son subyacentes a las negociaciones en la región: el reconocimiento de reindivicaciones marítimas; la utilización de mecanismos regionales; el rechazo del uso de la fuerza; la búsqueda de la equidad, la justicia y la cooperación, y también de la responsabililidad y del principio precaucionario.

Se propone entonces la creación de una Reserva de Biosfera Transfronteriza como enfoque para reducir las tensiones en relación con las Islas Spratly. En vista que las fronteras entre los Estados son políticas y no ecológicas, se admite que los ecosistemas trascienden las fronteras y que pueden estar sujetos a diferentes y hasta conflictivos sistemas de utilización y manejo. Las características de una Reserva de Biosfera Transfronteriza incluyen: favorecer la cooperación y el manejo conjunto; establecer un sistema regional de manejo con el objeto de asegurar la protección y gestión de los recursos en común; reconocer los esfuerzos a nivel internacional; instituír una voluntad política que permita a las partes litigantes de cooperar y de comprometerse a responder a necesidades comunes en la región.

La Reservas de Biosfera Transfronterizas suministran un instrumento apropiado para manejar los recursos en común. El potencial de una tal iniciativa está ejemplificado por una reciente (enero de 2001) cooperación entre el Japón y Rusia en la conservación de los recursos naturales de las cuatro islas contestadas de Kunashir, Iturup, Shikotan, y Habomai. Los dos países llegaron a formular una resolución conjunta dando debida importancia a la conservación de las islas en pos de los mejores beneficios del Japón, Rusia y el resto del mundo.

En la región, la cooperación parece más plausible en relación con la utilización conjunta de los recursos naturales compartidos que en los casos de disputas sobre territorios costa afuera. Las implicaciones de las políticas de la propuesta arriba presentada deberían entonces acentuar la importancia de los beneficios económicos y otros que resulten de tal cooperación.

Desde que la posición individual de cada país que reivindica territorio es relativamente débil ante la jurisprudencia internacional, se propone entonces un enfoque de manejo compartido basado en el principio de considerar las Islas Spratly como una Reserva de Biosfera Transfronteriza. Otras alternativas resultarían costosas, arriesgadas y no prácticas.

Miguel Fortes,
Instituto de Ciencias Marinas CS,
Universidad de las Filipinas.

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