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Wise Coastal Practices for Sustainable Human Development Forum

A proposed waterfront development project in Tanzania – a Caribbean perspective. (+Fr)(+Esp)

Posted By: Lillith Richards
Date: Wednesday, 11 September 2002, at 5:27 p.m.

In Response To: Transparency and trust: development projects in Tanzania and India. (+Français)(+Español) (Rupa Abdi, Anne Outwater)

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(Le texte FRANCAIS se trouve en dessous du texte anglais)
(El texto ESPANOL se encuentra debajo del texto francés)

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MODERATOR’S NOTE: Moderator’s note: There have been several reactions to the posting by Anne Outwater concerning the proposed development project for the Dar-es-Salaam waterfront in Tanzania (see http://csiwisepractices.org/?review=431 and http://csiwisepractices.org/?review=442). This present posting presents another view.

The development issues highlighted in Dar-es-Salaam and Gujarat are neither strange nor illogical. Developing countries are experiencing economic hardships. In fact international statistics show that developing countries’ portion of the global foreign direct investment is 21.3%, approximately 54% less than developed countries, and that African countries own a mere 3%. Consequently country leaders are trying to solve problems, which are the result of decades of poor decision-making, with one or two big projects. This is also the case in the Caribbean, we still think that tourism presents the ideal economic opportunity, and that one or two large projects will significantly increase foreign investments, thereby solving all our problems.

The reality of planning in the Caribbean is that development-planning agencies play a minimal role in the preparation of large projects. This marginalization of a key agency, which is usually committed to seeking public consensus on aspects of development, is perhaps the main reason for the state of non-disclosure that we are experiencing. Planners are trained to adopt an investigative approach to development. Administrators and politicians, who prefer unconditional approvals, tend to mistrust this approach. As a result they often substitute local planners with international and regional professionals, who are not hired to identify and reconcile issues, but rather to accomplish the planning and implementation of these projects with the minimum amount of fuss. In this atmosphere, local planning agencies and the public are usually left out, or are restricted to the roles of librarians and tour guides.

With respect to the proposed development in Dar-es-Salaam, I think that the issue here is the proposed removal of a very important social function, with little apparent consideration for the loss of social privileges. Upanga Beach appears to be more than a recreational area. It serves different sections of the public, and not only possesses therapeutic qualities but also weaves the people together, so that its loss may leave permanent gaps in the social fabric. It has been noted in the island of Nevis, part of the Federation of St. Kitts and Nevis, that the deteriorating effects of such projects on the social fabric of a country are usually so significant that the revenue generated cannot adequately contribute to remedying the damage.

From our experience large private developments cannot successfully share space with the public. The intangible barriers presented by security guards and restrictive signs are not only unwelcoming but also unfriendly and aloof. Thus we are aware that these elements are designed to protect private property and its residents; they create an atmosphere of seclusion, which discourages mingling and interaction.

The issue of location for the public park is also familiar to the Caribbean. This mistake is so easily made because while we stress the need for a public space, we do not specify the specific uses of a public space, which might include gathering for Easter and summer outings, school picnics, swimming classes etc. We might be more successful if we articulate our needs rather than merely ask for a public space.

In some countries, democratic planning has accomplished the harmonious existence of public and private spaces that are adjacent or continuous. This might involve a process whereby members of the public are encouraged to meet with developers and local planning agencies to highlight their concerns and discuss acceptable means of achieving common goals. We are currently experimenting with this method of planning and it is not only less cumbersome but also more rewarding. We find that when landowners and developers engage in dialogue with the public, they are more open to suggestions for better solutions. This is not so when they deal solely with government officials.

Ms Lillith Richards,
Physical Planner/Architect,
St. Kitts and Nevis.

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LA PROPOSITION D'AMENAGEMENT DU FRONT DE MER EN TANZANIE - UN POINT DE VUE VENU DES CARAÏBES

NOTE DU MODERATEUR : L'article d'Anne Outwater concernant le projet d'aménagement du front de mer en Tanzanie (voir http://csiwisepractices.org/?review=431 et http://csiwisepractices.org/?review=442) a suscité de nombreuses réactions. Le présent article propose un autre point de vue.

Les enjeux des aménagements proposés pour Dar-es-Salaam et le Gujarat ne sont ni surprenants ni illogiques. Les pays en développement connaissent des difficultés économiques. Selon les statistiques internationales en effet la part de tous les fonds étrangers investis directement dans les pays en développement s'élève à 21,3 %, soit environ 54 % de moins que la part investie dans les pays développés, et à peine 3 % de cette part est investie dans les pays africains. Les autorités nationales s'efforcent donc de trouver des solutions à des problèmes provoqués par plusieurs décennies de mauvaises prises de décisions en lançant deux ou trois grands projets. C'est également ce qui se passe aux Caraïbes : nous pensons encore que le tourisme présente une chance économique idéale et qu'un ou deux projets de grande envergure créeront un appel important de fonds étrangers, ce qui résoudrait tous nos problèmes.

Aux Caraïbes le mode habituel de planification fait que les cabinets d'urbanisme ne jouent qu'un rôle marginal dans l'élaboration des grands projets. La marginalisation de ces acteurs essentiels, qui sont normalement chargés de rechercher un accord général avec la population sur diverses questions d'urbanisme explique sans doute le silence qui entoure actuellement les projets. Les planificateurs sont, de par leur formation, amenés dans leurs travaux préparatoires à rechercher le consensus. Or, les gestionnaires et les politiciens se méfient de cette attitude et lui préfèrent des accords inconditionnels. Ils nomment alors des professionnels internationaux ou régionaux, qui ne sont pas recrutés pour rechercher les causes des conflits et les aplanir, mais bien pour planifier et mettre en œuvre les projets en faisant le moins possible d'embarras. C'est ainsi que les cabinets locaux d'urbanisme et le public sont en général laissés en dehors des délibérations et relégués au rôle de documentalistes et de guides touristiques.

Dans le cas de l'aménagement proposé pour Dar-es-Salaam, je crois que ce qui est en jeu c'est l'idée de supprimer une fonction sociale très importante, sans souci apparent de la perte des privilèges sociaux assurés par cette fonction Il semble qu'Upanga Beach soit davantage qu'une zone de loisir. Elle est utilisée par plusieurs secteurs du public car en dehors de ses vertus thérapeutiques elle tisse un lien entre les gens, et sa perte laisserait un trou permanent dans le tissu social. On a pu constater dans l'île de Nevis, qui fait partie de la Fédération de Nevis et Saint Kitts, que les dommages occasionnés par ce genre d'opérations sur le tissu social d'un pays sont habituellement si sérieux que les ressources nouvelles dégagées ne peuvent compenser totalement les dommages.

D'après notre expérience les grandes opérations d'urbanisme sur fonds privés n'arrivent pas à partager avec le public les espaces disponibles. Les obstacles intangibles que constituent les agents de sécurité aussi bien que les panneaux d'interdiction sont non seulement peu accueillants, ils sont même inamicaux et dissuasifs. Ils sont là pour nous avertir qu'ils protègent la propriété privée et les résidents, ce qui induit un état de séparation qui décourage l'approche et l'interaction.

La question de savoir où situer le parc est bien connue aux Caraïbes aussi. Si cette erreur est si répandue c'est parce qu'en insistant sur le besoin d'un espace public nous ne précisions pas sa destination particulière, comme les sorties de Pâques et d'été, les pique-niques scolaires, les cours de natation etc. Nous pourrions obtenir de meilleurs résultats en annonçant nos besoins plutôt que de nous contenter de demander un espace public.

Dans certains pays, une planification démocratique a permis de faire coexister harmonieusement des espaces publics et privés qui sont adjacents ou contigus. Cela peut passer par un processus qui encourage les particuliers à rencontrer les promoteurs et les urbanistes locaux pour leur exprimer leurs soucis afin de mettre au point des moyens acceptables de réaliser des objectifs communs. Nous avons mis cette méthode de planification à l'essai et nous la trouvons non seulement moins lourde mais aussi plus gratifiante. Nous constatons que lorsque des propriétaires de terrains et des promoteurs engagent le dialogue avec le public, ils sont plus ouverts aux suggestions concernant la recherche de meilleures solutions. Il n'en va pas de même lorsqu'ils ne traitent qu'avec des fonctionnaires.

Mme Lilith Richards,
Physical Planner/Architect,
St Kitts and Nevis.

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PROPUESTA DE UN PROYECTO DE DESARROLLO A ORILLAS DEL MAR EN TANZANIA - UNA PERSPECTIVA DEL CARIBE

NOTA DEL MODERADOR: Se han recibido varias reacciones a la contribución de Anne Outwater con respecto a un proyecto de desarrollo propuesto para la franja costera de Dar-es-Salaam en Tanzania (ver http://csiwisepractices.org/?review=431 y http://csiwisepractices.org/?review=442). Esta contribución presenta otro punto de vista.

Los aspectos de desarrollo señalados en Dar-es-Salaam y en Gujarat no son ni extraños ni ilógicos. Los países en desarrollo están experimentando penurias económicas. De hecho, estadísticas internacionales revelan que la parte que corresponde a los países en desarrollo de la inversión ayuda directa venida del extranjero es de 21.3%, que es aproximadamente 54% menos que la de países industrializados. Para los países africanos es d solo 3%. Consecuentemente, los líderes nacionales están tratando de resolver problemas resultantes de décadas enteras de tomas de decisones deficientes, con uno o dos grandes proyectos. Tal es el caso del Caribe donde todavía se cree que el turismo presenta oportunidades económicas ideales, y que uno o dos grandes proyectos atraerían significativamente inversiones del extranjero, resolviendo de esta manera todos nuestros problemas.

La realidad de la planificación en el Caribe es que las agencias de planificación para el desarrollo juegan un papel mínimo en la preparación de grandes proyectos. La marginalización de una agencia clave, la cual generalmente está comprometida a la búsqueda de un consenso del público en aspectos de desarrollo, probablemente es la razón principal por la situación de falta de transparecia que estamos experimentando. Los responsables de la planificación están habituados a un enfoque investigativo hacia el desarrollo. Los administradores y los políticos, que prefieren aprobaciones sin condiciones, suelen desconfiar de este enfoque. En consecuencia, substituyen a menudo profesionales internacionales y regionales, quienes no son contratados para identificar y reconciliar áreas de problemas, pero más bien llevar a cabo la planificación e implementación de estos proyectos con un mínimo de protestas y trabas. En esta atmósfera, las agencias locales de planificación y el público quedan descartados o se los restringe al papel de documentalistas y como guias turísticos.

Con respecto a la propuesta de desarrollo para la franja costera de Dar-es-Salaam en Tanzania, creo que el problema en este caso reside en la supresión de una función social muy importante, con poca consideración dada a la pérdida de privilegios sociales. Upanga Beach da la impresión de ser más que una simple zona de recreación y esparcimiento. Sirve a diferentes sectores del público, y no solo cumple funciones terapéuticas pero también acerca a la gente entre sí. La pérdida de dicha calidad puede llevar a brechas permanentes en la trama social. Se ha notado que en la isla de Nevis, parte de la Federación de St. Kitts y Nevis, los efectos destructivos de tales proyectos en la trama social son generalmente tan significativos, que los ingresos que generan no alcanzan a contribuír a la reparación el daño.

Nuestra experiencia nos ha enseñado que grandes obras de desarrollo privadas no muestran una disposición de compartir el espacio con el público. La barreras intangibles que generan los guardias o vigías de vigilancia y seguridad y las señales restrictivas no solamente no son bienvenidas pero se las ve como no acogedoras y frías. Es así que nos damos cuenta que estos elementos están diseñados para proteger la propiedad privada y a sus habitantes, creando así una atmósfera de seclusión, todo lo cual desfavorece los contactos y las interacciones.

El problema de dónde ubicar un parque público está también presente en el Caribe. Se hacen errores con mucha facilidad pues mientras se enfatiza la necesidad de espacio para el público, no se suele detallar qué usos específicos se le dará a dicho espacio, que podría incluír reuniones festivas, como en las Pascuas y salidas estivales, picnics escolares, clases de natación, etc. Tendríamos más éxito en esta empresa si supiéramos articular nuestras necesidades en vez de simplemente exigir espacio público.

En algunos países la planificación democrática ha llegado a lograr una existencia harmoniosa entre el espacio público y el privado adyacentes o en continuidad. Ello podría involucrar un proceso por el cual se estimula a miembros del público a encontrarse y a dialogar con compañías promotoras y agencias locales de planeamiento para señalar sus inquietudes y problemas y tratar maneras aceptables de lograr metas comunes. Estamos actualmente experimentando este método de planificación que no solamente es menos engorrosa pero también más satisfactoria. Hemos observado que cuando los terratenientes y los promotores emprenden un diálogo con el público, se hacen también más abiertos a sugerencias para lograr mejores soluciones. No ocurre esto de la misma manera cuando tratan solamente con funcionarios del gobierno.

Sra Lillith RICHARDS,
Planificadora/Arquitecta,
St. Kitts y Nevis.

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