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Wise Coastal Practices for Sustainable Human Development Forum
Posted By: Jean Wiener
Date: Thursday, 26 October 2000, at 1:20 p.m.
In Response To: "Self-help" among stakeholder groups / Haiti (+français) (Jean Wiener)
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(Le texte français se trouve en dessous du texte anglais)
After working, and continuing to work, with Haitian coastal community groups, and fisher groups in particular, one begins to understand the intricacies and problems of these different communities. Considering the Haitian community's usual reluctance to express their true concerns and local societal dynamics to outsiders, I am not surprised that it has taken me a while to begin to understand some of the problems afflicting Haiti's best known fishing association, the Association des Pêcheurs de Luly (APEL).
Among the most troubling of these problems is the iron grip of a particular family (we will call them the Chef family -- not their real name). Although the statutes of APEL prohibit more than one member of any family from holding any posts on their board at any one time, this family has had up to four members holding posts at the same time (out of a total of five posts!) This has led to angry calls of 'maybe we should change the name of the association from APEL, to Chef!', and other similar outbursts.
Under the guise of an association seeking the betterment of the environment in general, and of fishing within their community in particular, the actions of this family and their monopolization of the association's activities in order to target their own self interests is a serious cause for concern. Furthermore, the discovery that the various members of this family are also some of the largest usurers (money-lenders) in the community is perhaps the largest factor in their loss of credibility. Many of the fishermen in the area are in debt to them and therefore meekly follow their lead lest they be reprimanded by being forced to pay higher interest rates. It has become apparent that the grip of this family on APEL has caused certain resentment and frustration by other members, not only of APEL, but of other fisher's groups in Luly and the surrounding area. In addition, fishermen who are not members of any association, refuse to join the association for a variety of reasons including this 'stranglehold' by the Chef family.
This situation has however begun to change, albeit ever so slowly (and painfully). With interest from development organizations growing in the area, others in the community have begun to realize the restraints being placed on their advancement/betterment by this family. The loss of projects, the alienation of other organizations, and the rising debts of APEL are some of the causative factors leading to a call for the removal of members of this family from any type of administrative or decision-making role.
Perhaps the biggest negative impact of all this is that it has 'turned off' most community members to the concept of uniting in order to defend their common interests. There is therefore much work to be done in terms of restoring the respectability of community groups.
I know that in the South Pacific region there are cases in which tribal elders or others respected by the local community are 'in charge' of fisheries and other types of community activities. This is not the situation in this case.
Does anyone else have such a case, and if there was a resolution, how was it managed?
Mr Jean W. Wiener,
Director,
Fondation pour la Protection de la Biodiversité Marine (FoProBiM),
Haiti
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Après avoir travaillé pendant un certain temps avec un bon nombre de groupes de communautés côtières haïtiennes, en particulier avec des groupes de pêcheurs, on commence à comprendre la complexité et les problèmes de ces diverses communautés. Bien que Haïtien de naissance, en tenant compte du manque d'enthousiasme de la communauté haïtienne à exprimer ses vraies préoccupations et des dynamiques sociologiques locales, je ne suis pas surpris qu'il m'ait pris du temps pour commencer à comprendre quelques-uns des problèmes qui affligent l'une des associations de pêcheurs haïtiennes les plus connues, l'Association des Pêcheurs de Luly (APEL).
Le plus inquiétant de ces problèmes est la poigne d'acier d'une famille en particulier (appelons-la Chef - pas par son vrai nom). Bien que les statuts de l'APEL interdisent l'occupation de postes administratifs par plus d'un membre d'une même famille à la fois, Chef en compte quatre (4) (il n'existe que cinq (5) postes !). Ceci provoque, à intervalles réguliers, certaines manifestations de colère parmi les membres tels que des cris de protestations insinuant un "changement du nom de l'association de l'APEL à celui de Chef", et d'autres manifestations de ce genre.
Sous couvert d'une association à la recherche de l'amélioration de l'environnement en général et de la pêche en particulier en faveur de sa communauté, les actions de cette famille et leur monopolisation des activités de l'association dans l'unique but de servir ses propres intérêts est une cause sérieuse de préoccupation dans toutes les négociations avec ce groupe. De surcroît, le fait indéniable que les différents membres de cette famille sont en même temps les plus grands usuriers de la région est sans aucun doute le facteur le plus important qui a amené à une perte de crédibilité dans toutes leurs actions. La plupart des pêcheurs de la région doivent de l'argent à un membre quelconque de la famille Chef. Par conséquent ils suivent passivement leurs directives de peur d'avoir à subir leurs blâmes qui pourraient se manifester par une augmentation catastrophique des taux d'intérêt. Il est devenu clair que l'emprise de cette famille sur l'APEL provoque de l'indignation et une certaine frustration chez les autres membres; et ceci affecte non seulement les membres de l'APEL mais aussi ceux de tous les autres groupes de pêcheurs de Luly et des régions avoisinantes et même les pêcheurs qui n'appartiennent à aucune association; ces derniers refusent d'adhérer à l'association pour des raisons variées dont le joug sous lequel cette famille tient ses membres.
Cette situation a cependant commencé à changer, bien que ce soit de façon lente et douloureuse. De nombreuses organisations de développement s'intéressent au travail de ces groupes communautaires. Ainsi, les habitants de la région se rendent compte des possibilités qui leur sont offertes et commencent à comprendre que les contraintes imposées par cette famille ralentissent et parfois même représentent un obstacle à leur avancement ou leur progrès. La perte de projets, l'aliénation d'autres organisations et l'accumulation de dettes de l'APEL sont quelques-uns des facteurs qui ont conduit à un appel pour la destitution des membres de cette famille de toute position de décision.
Probablement, l'impact le plus négatif de cette situation est qu'elle contribue à décourager la plupart des membres de la communauté à s'unir dans le but de défendre leurs intérêts communs. Il y a donc beaucoup de travail à faire pour restaurer la respectabilité des groupes communautaires.
Je sais que dans certaines régions du Pacifique Sud il existe des cas où les doyens des tribus et autres bénéficiaires du respect des communautés locales sont "en charge" des poissonneries et d'autres types d'activités communautaires. Tel n'est pas le cas ici.
Y-a-t-il quelqu'un d'autre qui confronte une telle situation ? Une solution a-t-elle été trouvée? Quelle est-elle et comment a-t-elle été gérée?
M. Jean W. Wiener,
Directeur,
Fondation pour la Protection de la Biodiversité Marine (FoProBiM),
Haïti
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