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Wise Coastal Practices for Sustainable Human Development Forum
Posted By: Roland Paskoff (France)
Date: Wednesday, 23 February 2000, at 1:45 p.m.
In Response To: Cultural tourism: restoring an historic city / Essaouira-Morocco (+ français) (Abdelaziz El Mouatez)
(Le texte français se trouve en dessous du texte anglais)
In his submission, A. El Mouatez mentions the necessity to restore the historical rampart in the old city of Essaouira, particularly the sea-facing side, where it is under wave attack. However, while protection from this attack is now needed, this should be done without interfering with the specific architecture and maritime character that typify these walls. If not, restoration works will always be challenged.
To stop the mechanical wave attack at the base of the rampart, four alternative solutions are suggested:
(1) building coastal defences at the very base;
(2) placing breakwaters some distance offshore;
(3) pebble nourishment at its base;
(4) building artificial reefs in front of it.
Building coastal defences such as rock armouring, made of dense rocks or concrete blocks at the base of the wall, would very likely stop any mechanical damage by the sea. However, the height of such defences would need to be at least 7m and would conceal a major part of the wall that does not exceed 12m. This would thus interfere with the architectural value of the rampart, which should indeed be preserved.
Building breakwaters at sea is possible. These defences would stop swell waves and provide a calm area in front of the rampart, which would therefore lie protected from direct wave attack, without any impact on its overall appearance. This solution, however, raises three major drawbacks. First of all, the cost, a preliminary modelling study would be needed and major construction required, due to both the water depth and the power of the swell waves. Secondly, this would have an impact on water quality, since there is less seawater renewal behind breakwaters, due to reduced flushing by tidal currents. Finally, a visual impact at low tide is inevitable, to be fully efficient the defences should clearly be above high water level, i.e. levelled at a minimum of +8m.
One might also think of creating, at the base of the rampart, an articifical pebble beach wide enough to dissipate wave energy before the waves reach the wall. However, because of the highly dynamic coast, there is the possibility that pebbles would be rapidly dispersed during winter storms. Regular nourishment would be required, entailing recurring costs. There is also the risk that providing pebbles to the waves, may enhance their erosive power at the base of the rampart, resulting in the opposite effect aimed at.
Building artificial reefs could be another solution to protect the rampart. This would consist of building a series of reefs, on the rocky shore-platform facing the wall, on which incoming waves would break before reaching the wall. These reefs, 2 - 3 m high, would consist of large blocks made of local rock and positioned at the low water mark, i.e. some hundred meters from the wall. By breaking swell waves, these reefs would protect the wall from full wave attack. This option presents several advantages. Its implementation can be quick since it is a simple, gentle and flexible solution. It does not require modelling beforehand. It also allows for empirical adjustments following results from previous trials. The building of an artificial reef is not an irreversible process: its position and shape can be altered. Finally, and this is a key aspect of the issue, it has no detrimental impact on the landscape.
To conclude, this last solution based on criteria such as efficiency, reversibility, cost-effectiveness and environmental-friendliness, should be chosen to ensure the protection of the historical rampart of the old city of Essaouira against destruction by the sea.
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OPTIONS POUR PROTÉGER UN REMPART MENACÉ PAR L'ÉROSION MARINE
Dans son intervention, A. El Mouatez mentionne la nécessité de restaurer le rempart historique de la ville ancienne d'Essaouira du côté de la mer, là où il est attaqué par les vagues. Mais il convient aussi de le mettre désormais à l'abri de cette attaque, sans pour autant porter atteinte à l'originalité de l'architecture et au caractère maritime qui font l'originalité de cette muraille. Sans quoi, les travaux de restauration seront sans arrêt remis en question.
Pour arrêter l'attaque mécanique des vagues à la base du rempart, quatre types de solutions peuvent être proposées :
(1) la construction d'un ouvrage de protection à la base même de la muraille;
(2) la mise en place de brise-lames à distance;
(3) un rechargement en galets à son pied;
(4) la création d'écueils artificiels en avant d'elle.
La construction d'un ouvrage de protection sous la forme d'un enrochement en blocs de pierre dense ou en éléments de béton, à la base même de la muraille, aurait sans aucun doute pour effet d'arrêter toute attaque mécanique de la mer. Mais l'élévation que devrait avoir l'ouvrage -au moins 7 m- aurait aussi comme conséquence de masquer en grande partie la muraille qui n'est haute ici que de 12 m. On porterait ainsi atteinte à la valeur architecturale du rempart qu'il est souhaitable au contraire de sauvegarder.
La mise en place de brise-lames en mer est possible. Ces ouvrages arrêteraient la houle et créeraient un espace de calme en avant du rempart qui se trouverait ainsi à l'abri de l'attaque des vagues, sans que soit pour autant affecté son aspect d'ensemble. Mais cette solution présente trois graves inconvénients. D'abord, son coût car une étude préalable de modélisation serait nécessaire et aussi parce qu'il s'agirait d'ouvrages de grand calibre en raison des profondeurs où on les implanterait et de la force des houles à laquelle ils devraient résister. Ensuite, un problème de qualité des eaux littorales car, en arrière de ces brise-lames, elles seraient moins facilement renouvelées, l'effet de chasse des courants de marée ayant été très atténué. Enfin, un impact visuel des ouvrages à marée basse car, pour être pleinement efficaces, il faudrait qu'ils émergent nettement à marée haute, ce qui implique une cote d'arase au minimum de + 8 m.
On pourrait aussi penser à créer, au pied du rempart, une plage artificielle de galets suffisamment large pour que les vagues y dissipent leur énergie avant qu'elles n'atteignent la muraille. Mais, parce qu'on est ici sur une côte à fort dynamisme, on peut craindre que les galets apportés ne soient rapidement dispersés par les tempêtes d'hiver. Il faudrait alors procéder périodiquement à de nouveaux rechargements, d'où un problème de coûts récurrents. On court aussi le risque, en fournissant aux vagues déferlantes des galets qui seront utilisés comme outils d'attaque, d'accroître leur action d'érosion au pied du rempart, ce qui irait à l'encontre du but recherché.
La création d'écueils artificiels pourrait être une autre manière de protéger le rempart. Elle consisterait à édifier, sur la plate-forme rocheuse qui précède la muraille, un ensemble de récifs sur lesquels se briseraient les vagues avant qu'elles n'atteignent l'ouvrage. Ces écueils, hauts de 2 à 3 m, seraient faits de gros blocs de roche locale et placés sur la ligne des plus basses mers, c'est-à-dire à une centaine de mètres en avant du rempart. En atténuant les houles, celui-ci serait protégé de l'attaque directe des vagues. L'opération présente plusieurs avantages. Sa réalisation peut être rapide car elle est à la fois simple, légère et souple. Elle n'exige pas de modélisation préalable. Elle offre aussi l'avantage de pouvoir faire l'objet de réajustements empiriques au vu des premiers résultats obtenus. La construction d'un récif artificiel n'est pas irréversible: il est susceptible d'être déplacé, sa forme peut être modifiée. Enfin, c'est là un aspect essentiel du problème, le paysage côtier n'est pas dénaturé.
En dernière analyse, c'est cette dernière solution qui, si l'on prend en compte à la fois des critères d'efficacité, de réversibilité, de coût et de respect de l'environnement aussi bien naturel qu'architectural, mériterait d'être retenue pour mettre à l'abri de la destruction par la mer le rempart historique de la ville ancienne d'Essaouira.
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